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07 décembre 2015 |
Strasbourg

Socomec inaugure demain après-midi son nouveau laboratoire d’essais Tesla Lab, agrandi à 1 800 m² et mis à disposition de l’industrie pour les essais de qualification et de conformité électrique. Socomec emploie 1 100 personnes personnes à Benfeld où sont réalisés les têtes de série, la recherche et les produits à plus forte valeur ajoutée.

Un exercice 2015 de bonne qualité et des perspectives de croissance, en partie par des rachats d’entreprises. On pourrait résumer ainsi, de façon évidemment trop abrupte, la situation du groupe familial Socomec à la veille de l’inauguration de son nouveau Tesla Lab, agrandi sur 1 800 m² à Benfeld. Un investissement de 1,5 million d’euros, montant très significatif pour ce type de service.

« Socomec a franchi le palier du changement. L’entreprise est prête à se développer avec de la croissance externe »

« Effectivement, 2015 a été pour nous une année de reprise. Et cela après deux années un peu plus difficiles, qui avaient été marquées par une stagnation du chiffre d’affaires. Nous voyons aujourd’hui que les changements importants que nous avons apportés à notre organisation, notre stratégie et notre gouvernance commencent à porter leurs fruits », commente le PDG de l’entreprise Ivan Steyert.

Selon l’industriel, la croissance du chiffre d’affaires a été de 8 à 9 % cette année. « Mais, tempère le dirigeant, cette croissance forte s’explique pour moitié par l’effet de change, c’est-à-dire la baisse de l’euro, dans la mesure où plus de 70 % de notre chiffre d’affaires est exporté ». Le gain dû à l’effet de change ne se répétera sans doute pas en 2016. La reprise a bénéficié aux différents métiers de l’entreprise, conversion de l’énergie, protection et contrôle ainsi que l’efficacité énergétique et la mesure. Les ventes devraient atteindre 465 millions d’euros cette année, dont 20 millions réalisés aux États-Unis où le groupe est présent depuis une demi-douzaine d’années.

Malgré une certaine stagnation en Europe, mais compte tenu de sa présence au Moyen Orient et en Asie où le marché est dynamique, le groupe Socomec maintient son objectif de dépasser les 550 millions d’euros en 2017. En bonne santé financière et pas endetté, il a les moyens de réaliser des acquisitions et Ivan Steyert ne cache pas qu’il examine des dossiers. Il souhaite notamment renforcer le groupe dans l’électronique et la conversion d’énergie.

« Socomec a franchi le palier du changement. L’entreprise est prête à se développer avec de la croissance externe », revendique Ivan Steyert.

Les changements initiés par l’entreprise, quels sont-ils ? En termes de méthode, le groupe a fait longuement plancher ses vingt-cinq directeurs pour aboutir à un projet partagé. Les cartes ont été complètement redistribuées en 2013, notamment autour d’une colonne dirigeante plus unifiée, avec en particulier une direction industrielle unique.

S’adapter à la révolution numérique

« Parmi les changements, nous avons créé une direction des services, comprenant le service après-vente et les études en amont, qui est transversale à l’ensemble des activités », explique Ivan Steyert. Qui ajoute : « Le sens du changement ne posait guère de question : il était temps de s’adapter aux grandes évolutions énergétiques et à la révolution numérique. Plus qu’un produit, que nous faisons toujours, les clients veulent un résultat garanti et une solution ».

Au-delà d’un temps de rodage un peu plus long que prévu, le groupe est prêt, estime son dirigeant. Il souligne que cette réorganisation s’est déployée sans perte d’emplois.

Après des embauches en 2011, Socomec est resté stable depuis deux ans. Le groupe compte 3 200 collaborateurs, dont 1 250 en France (1 100 à Benfeld). Très attachée à son territoire, l’entreprise familiale poursuit une politique de maintien de l’emploi en Alsace, soutenue par des efforts de compétitivité et de la croissance à l’international. Un mix qui s’est révélé payant jusqu’à présent.

Source :

DNA www.dna.fr - Photo DNA - Jean-Paul Kaiser